Métriques clés avant investissement
Bon, alors là, on va parler du concret. Parce que franchement, investir dans une IPO sans checker les bonnes métriques, c’est comme trader sans stop loss – tu vas juste te faire massacrer. J’ai vu tellement de gens se faire avoir par le battage médiatique… Tu vois, ils entendent parler d’une nouvelle introduction en bourse, ils voient les gros titres, et hop, ils foncent tête baissée. Résultat ? Ils se retrouvent avec des actions qui perdent 30% dès le premier jour de cotation.
Ce que je vais te montrer maintenant, c’est ma méthode personnelle, celle que j’utilise depuis des années pour filtrer les vraies opportunités des arnaques marketing. Et crois-moi, dans le monde de l’investissement IPO, y’a plus d’arnaques que d’opportunités.
Analyse des promoteurs et de leur expérience
Alors ça, c’est le premier truc que je regarde. Toujours. Les promoteurs, c’est qui exactement ? C’est quoi leur track record ? Parce que tu vois, une entreprise, c’est avant tout des humains qui la dirigent. Et si ces humains ont déjà foiré trois boîtes avant, bah… tu comprends où je veux en venir.
Je vais te donner un exemple concret. L’année dernière, j’ai analysé une IPO dans le secteur tech. Sur le papier, tout était nickel : croissance à deux chiffres, technologie innovante, marché en expansion. Mais quand j’ai creusé l’historique des fondateurs… aïe. Le CEO avait déjà coulé deux startups, et le CFO avait été impliqué dans des histoires louches de manipulation comptable. Du coup, j’ai passé mon tour. Et tu sais quoi ? L’action a perdu 60% en six mois.
Ce qu’il faut vraiment checker :
- L’expérience sectorielle des dirigeants – ils connaissent vraiment le business ou ils improvisent ?
- Leur historique de création de valeur – ont-ils déjà fait gagner de l’argent aux investisseurs ?
- La stabilité de l’équipe – si y’a eu trois CEO en deux ans, c’est red flag direct
- Les participations croisées – attention aux conflits d’intérêts cachés
Évaluation de la santé financière
Bon là, on rentre dans le dur. L’analyse financière IPO, c’est pas sexy, mais c’est ce qui fait la différence entre les pros et les amateurs. Tu vois, beaucoup de gens regardent juste le chiffre d’affaires et se disent “oh, ça monte, c’est bon”. Non mais franchement, c’est comme regarder juste le prix d’une action sans regarder le volume – t’as qu’une partie de l’histoire.
Moi, ce que je fais, c’est que je décortique les trois dernières années de comptes. Et attention hein, pas juste les chiffres mis en avant dans le prospectus. Je vais chercher les notes de bas de page, les ajustements comptables, tout ce qu’ils essaient de planquer.
Les ratios que je surveille comme le lait sur le feu :
- Le ratio de liquidité courante – en dessous de 1, c’est mort
- La marge EBITDA – si elle se dégrade, y’a un souci
- Le BFR (besoin en fonds de roulement) – crucial pour comprendre le cycle de cash
- Le taux de croissance organique vs acquisitions – méfie-toi des croissances artificielles
Position sur le marché et concurrence
Alors ça, c’est un point que beaucoup négligent. Ils voient une boîte qui fait de la croissance et ils se disent que c’est bon. Mais en fait, si tu regardes pas la concurrence, tu peux pas vraiment évaluer la valorisation entreprise. C’est comme trader une paire de devises sans regarder les corrélations – tu navigues à l’aveugle.
Je vais te raconter un truc. Y’a deux ans, j’ai failli investir dans une IPO du secteur de la livraison. Les chiffres étaient bons, la croissance était là. Mais quand j’ai analysé la position concurrentielle… ils étaient numéro 4 sur leur marché, avec des parts de marché qui s’effritaient face aux géants du secteur. Les barrières à l’entrée ? Quasi inexistantes. Du coup, j’ai compris que leur valorisation était complètement délirante.
Ce que tu dois absolument analyser :
- Les parts de marché actuelles et leur évolution sur 3 ans
- Les avantages compétitifs réels – pas le blabla marketing
- Les barrières à l’entrée du secteur
- La capacité de pricing power – peuvent-ils augmenter leurs prix sans perdre des clients ?
Dette et ratio d’endettement
OK, là on touche à un sujet critique. La dette, c’est comme le levier en trading – ça peut multiplier tes gains, mais aussi tes pertes. Et dans le contexte d’une stratégie introduction en bourse, une entreprise surendettée, c’est souvent le piège classique.
Tu vois, ce que font beaucoup d’entreprises avant leur IPO, c’est qu’elles maquillent leurs comptes. Elles refinancent leur dette, elles la restructurent, elles la planquent dans des filiales… Mais moi, je vais toujours chercher le ratio dette/EBITDA. Si c’est au-dessus de 3x, je commence à tiquer. Au-dessus de 5x ? Je touche pas, même avec un bâton.
L’autre truc vicieux, c’est la structure de la dette. Court terme vs long terme, taux fixe vs variable… Avec la remontée des taux qu’on a vue récemment, les boîtes avec beaucoup de dette à taux variable se sont fait massacrer. J’en ai vu passer leur free cash flow entier juste à payer les intérêts. Franchement, c’est pas comme ça que tu construis de la valeur pour les actionnaires.
Utilisation des fonds levés
Bon alors ça, c’est hyper important et pourtant, la plupart des investisseurs retail passent complètement à côté. Quand une entreprise fait son IPO, elle lève des fonds. OK. Mais pour faire quoi exactement ? Parce que si c’est juste pour que les fondateurs se paient une sortie, bah… t’es en train de financer leur yacht, pas la croissance de l’entreprise.
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