La stratégie du Call Debit Spread
Bon, on va commencer par ma stratégie préférée pour les petits comptes trading : le call debit spread. Tu vois, pendant des années, j’ai galéré avec des options simples, j’achetais des calls secs et je me faisais laminer par le theta. Jusqu’au jour où j’ai compris que le vrai truc, c’était de jouer malin avec les spreads.
Le call debit spread, franchement, c’est LA stratégie d’options rentable par excellence quand t’as pas 50 000 balles sur ton compte. En fait, c’est super simple : tu achètes un call ATM ou légèrement ITM, et en même temps, tu vends un call OTM. Voilà, t’as réduit ton coût d’entrée de 30 à 50%, et tu gardes un potentiel de gain très correct.
Sélection des strikes
Alors là, attention hein, la sélection des strikes, c’est vraiment le cœur du réacteur. Moi, ce que je fais systématiquement – et ça, c’est après avoir testé des dizaines de configurations – c’est que je prends mon premier strike (celui que j’achète) maximum 5% OTM. Pourquoi ? Parce que t’as besoin d’un delta d’au moins 0,40 pour que ça vaille le coup.
Pour le strike vendu, je vise généralement entre 10 et 15% au-dessus du prix actuel. Tu vois, l’erreur classique que je vois tout le temps, c’est les gens qui prennent des strikes trop écartés. Résultat ? Ils payent presque aussi cher qu’un call simple et ils capent leur gain pour rien.
- Strike acheté : maximum 5% OTM avec delta > 0,40
- Strike vendu : entre 10-15% OTM pour optimiser le ratio risque/rendement
- Écart optimal : 5-10 points sur SPY, adapter selon la volatilité
Ce que j’ai appris à mes dépens, c’est qu’il faut absolument regarder le skew de volatilité. Si ton strike vendu a une IV anormalement haute, bah c’est jackpot, tu récupères plus de prime. Mais attention, ça veut souvent dire que le marché anticipe quelque chose.
Gestion du risque
La gestion du risque options, c’est là où 90% des traders se plantent. Moi, j’ai une règle simple et non négociable : jamais plus de 2% du capital sur un seul spread. Jamais. Même si le setup est parfait, même si t’es sûr à 200%.
Tu sais quoi ? J’ai un pote qui tradait avec moi en 2020, il mettait 10-15% par trade sur ses spreads. Aujourd’hui, il fait de la compta. C’est pas une blague. Le trading options avec un petit compte, c’est comme conduire sur du verglas : un coup de volant trop brusque et tu finis dans le décor.
Mon système de sortie, il est carré :
- Stop loss à -50% de la prime payée (non négociable)
- Take profit partiel à +30% sur la moitié de la position
- Trail stop sur le reste après +50%
- Sortie systématique à J-7 avant expiration si toujours en position
Et franchement, le point 4, c’est celui qui m’a sauvé le plus souvent. Cette décroissance temporelle la dernière semaine, c’est un massacre. Même si t’es légèrement dans le vert, tu peux te retrouver à zéro en deux jours.
Exemple avec SPY
Allez, je te montre un trade que j’ai fait la semaine dernière sur SPY, comme ça tu vois concrètement comment je gère ces stratégies d’options rentables. SPY était à 440$, j’ai vu une compression de volatilité avec un support solide à 435$.
Voilà ce que j’ai fait :
- Acheté le call 445 à 3,20$ (delta 0,42)
- Vendu le call 455 à 1,10$ (delta 0,18)
- Coût net du spread : 2,10$ soit 210$ par contrat
- Gain max théorique : 790$ (455-445-2,10) x 100
Tu vois le ratio risque/rendement ? Je risque 210$ pour gagner potentiellement 790$. C’est du 1:3,7. Mais attention, je vise jamais le gain max. C’est un piège ça. Moi, je sors généralement entre 40 et 60% du gain max.
Résultat de ce trade ? SPY a grimpé à 448$ en trois jours. J’ai fermé ma position à 3,80$ de valeur du spread, soit un gain de 170$ par contrat. C’est “que” 81% de profit, mais en trois jours sur un capital limité, franchement, je prends.
Le truc que les gens comprennent pas avec le call debit spread, c’est que t’es pas obligé de tenir jusqu’à expiration. En fait, c’est même une erreur. Dès que t’as 40-50% du gain max et que ça a bougé vite, tu prends tes billes et tu cherches la prochaine opportunité.