Application pratique
Quand on parle de supply and demand trading, faut pas se mentir, la théorie c’est bien joli mais sans application concrète, ça reste des concepts abstraits. Je vais te montrer comment j’utilise personnellement ces zones dans mon trading quotidien, parce que franchement, c’est là que tout se joue.
Entrées et sorties optimales
Le timing, c’est tout en trading. Tu peux avoir la meilleure analyse du monde, si t’entres au mauvais moment, c’est foutu. Voilà comment optimiser tes entrées et sorties avec le supply and demand trading :
- Entrées en zone de demande forte : Attends que le prix revienne tester une zone où les acheteurs institutionnels se sont manifestés auparavant. Je cherche toujours une confirmation supplémentaire – un rejet de prix, une bougie d’inversion, ou un pattern harmonique qui coïncide avec ma zone.
- Sorties graduelles : Je divise souvent mes sorties en plusieurs TP (Take Profit). Premier TP à la zone de supply précédente, deuxième à l’extension de Fibonacci la plus logique, et parfois un troisième sur une portion que je laisse courir si la dynamique est exceptionnelle.
Ce que beaucoup de traders comprennent pas, c’est que les meilleures entrées se font souvent sur les retests. Tu vois, quand le prix quitte une zone d’imbalance et qu’il y revient, c’est là que tu as les meilleures probabilités. J’appelle ça le “second touch” et c’est souvent là que je place mes ordres limites.
Un exemple concret ? Sur l’EUR/USD la semaine dernière, j’ai repéré une zone de demande forte autour de 1.0850. Le prix y avait créé une forte impulsion haussière deux semaines avant. Quand le marché est revenu tester cette zone, j’ai attendu une confirmation – une bougie à mèche basse qui a rejeté le niveau. C’est là que je suis entré, avec un stop sous la zone et un premier TP à l’ancienne zone de supply à 1.0920.
En attendant patiemment ces configurations, tu trades moins mais tu trades mieux. La qualité bat toujours la quantité en trading, retiens ça.
Gestion du risque
Je dois être franc avec toi : même les meilleures zones de supply and demand peuvent parfois céder. C’est pourquoi la gestion risque n’est pas négociable. Voici comment je procède :
- Placement des stops : Toujours en dehors de la zone de supply/demand, généralement derrière la “base” de la zone. Si ton stop est dans la zone, tu n’as pas compris le concept.
- Sizing adapté : Je n’engage jamais plus de 1-2% de mon capital par trade, peu importe à quel point la setup me semble parfaite.
- Ratio risque/récompense minimum de 1:2 : Si je ne peux pas identifier une cible qui me donne au moins deux fois mon risque, je passe mon tour.
Tu vois, beaucoup de traders focalisent tellement sur l’entrée qu’ils négligent leur sortie et leur gestion du risque. C’est comme préparer un super plat mais oublier de mettre le sel et le poivre – ça ne peut jamais être excellent.
J’ai appris cette leçon à mes dépens. Au début, j’entrais dans des zones de supply and demand avec des positions trop grosses, persuadé de leur fiabilité. Résultat ? Quelques blow-ups de compte qui m’ont sérieusement remis les idées en place. Maintenant, je préfère prendre des trades plus petits mais cohérents avec ma stratégie globale de gestion de risque.
Ce qui fonctionne bien aussi, c’est d’ajuster partiellement ta position quand le prix commence à bouger en ta faveur. Par exemple, si le prix a fait 50% du chemin vers ton TP, tu peux déplacer ton stop au point d’entrée – ce qui te donne un trade sans risque. Tu dors beaucoup mieux, crois-moi.
Confirmation des signaux
Les zones de supply and demand sont puissantes, mais elles deviennent vraiment redoutables quand tu les combines avec d’autres confirmations. C’est comme avoir une bonne main au poker et voir que la dynamique de la table joue en ta faveur.
Voilà les confirmations que je recherche personnellement :
- Action des prix : Des rejets de niveau visibles, des bougies d’absorption ou d’inversion comme les pin bars, les engulfing patterns ou les rejections multiples.
- Convergence avec d’autres outils techniques : Si ma zone correspond à un niveau de Fibonacci, une moyenne mobile importante ou une ligne de tendance majeure, la probabilité augmente significativement.
- Contexte du marché : Les zones fonctionnent différemment selon que tu es dans un marché trending ou ranging. J’adapte mes attentes en conséquence.
- Volume : Une augmentation du volume lors de la création initiale de la zone de supply/demand renforce sa validité future.
Je me souviens d’un trade sur BTC/USD où j’avais identifié une zone de demand autour de 36,500$. Non seulement c’était une zone où les acheteurs institutionnels étaient intervenus massivement, mais elle coïncidait aussi avec le retracement de Fibonacci 0.618 et une moyenne mobile sur 50 jours. Quand le prix est revenu tester cette zone, le volume a explosé et une bougie d’inversion s’est formée. C’était comme si tous les astres s’alignaient – j’ai pris une position avec conviction et ça a été l’un de mes meilleurs trades de l’année.
Dernier conseil sur les confirmations : donne-toi le temps d’observer. Parfois, attendre 15-30 minutes supplémentaires pour voir comment le prix interagit avec ta zone peut faire toute la différence entre un trade gagnant et perdant. La patience est vraiment une vertu en supply and demand trading.
Ce qui est beau avec cette méthode, c’est qu’elle te donne un avantage structurel sur le marché. Tu ne trades plus à l’aveugle ou sur des supports/résistances simplistes. Tu identifies où les grands acteurs laissent leurs empreintes et tu positionnes tes trades en conséquence. C’est du smart money tracking à l’état pur.