Origines et Contexte
Alors là, on touche à une histoire qui a marqué le monde du trading pour toujours. Tu vois, dans les années 80, y’avait ce débat qui faisait rage : est-ce que le trading, c’est un talent inné ou ça s’apprend ? Franchement, c’est la question que tout le monde se pose encore aujourd’hui. Bah Richard Dennis, lui, il a décidé de trancher une bonne fois pour toutes.
L’Expérience de Richard Dennis
Richard Dennis, c’était pas n’importe qui hein. Le mec avait transformé 1 600 dollars en plus de 200 millions en quelques années. Du coup, forcément, tout le monde voulait connaître son secret. Mais lui, ce qui l’intéressait vraiment, c’était de prouver un truc : que n’importe qui pouvait devenir trader avec les bonnes règles.
L’histoire, elle commence avec un pari entre Dennis et son pote William Eckhardt. Eckhardt, lui, il était persuadé que le trading, c’était dans les gènes. Dennis, il disait le contraire. Il était convaincu qu’avec un bon trading system, tu pouvais former n’importe qui. C’est là qu’il sort cette phrase mythique : “On peut élever des traders comme on élève des tortues à Singapour”.
Donc voilà, en 1983, Dennis passe une petite annonce dans le Wall Street Journal. Plus de 1 000 candidats répondent. Il en sélectionne 23. Des profils complètement différents : un comptable, un joueur professionnel de blackjack, un designer… Bref, pas vraiment le profil type du trader de Wall Street. Et là, attention, c’est là que ça devient intéressant : il leur donne 1 million de dollars chacun à gérer. Oui, tu as bien lu, 1 million cash.
Les Règles Fondamentales
Ce que Dennis a enseigné à ses Turtles, c’était pas de la magie. C’était un système, des règles claires, du money management béton. Le truc génial, c’est qu’il leur a donné exactement les mêmes règles. Pas de secret, pas de privilège. Tout le monde avait le même playbook.
Les principes de base du Turtles Trading, c’était quoi ? D’abord, du breakout trading pur et dur. Tu sais, cette stratégie où tu attends que le prix casse un niveau important pour entrer. Simple sur le papier, mais diablement efficace quand c’est bien fait.
- Entrées basées sur les cassures des plus hauts/bas sur 20 et 55 jours
- Système pyramidal pour augmenter les positions gagnantes
- Position sizing calculé sur la volatilité (le fameux concept de “N”)
- Stop loss systématique à 2N
- Sortie sur cassure du plus bas sur 10 ou 20 jours
Mais attention, ce qui faisait vraiment la différence, c’était pas juste les règles techniques. C’était la gestion du risque ultra rigoureuse. Dennis, il avait compris un truc fondamental : tu peux avoir le meilleur système du monde, si tu gères mal ton risque, tu vas te planter. C’est mathématique.
Le concept révolutionnaire, c’était cette histoire de “N”. En gros, c’était une mesure de volatilité, l’ancêtre de l’ATR qu’on utilise aujourd’hui. Chaque position était dimensionnée en fonction de cette volatilité. Plus le marché était nerveux, plus ta position était petite. C’est du bon sens, mais à l’époque, c’était révolutionnaire.
Ce que les Turtles devaient comprendre, c’est qu’ils étaient des tendance suiveur. Pas question de prédire, d’anticiper. Tu suis le marché, point. Dennis leur répétait sans cesse : “Le marché a toujours raison”. Ça peut paraître bateau aujourd’hui, mais crois-moi, accepter ça psychologiquement, c’est pas donné à tout le monde.
Et puis y’avait cette règle d’or : jamais plus de 2% de risque par trade. Tu vois, même avec un million de dollars, ça veut dire 20 000 dollars maximum de perte sur une position. C’est cette discipline de fer qui a permis aux Turtles de survivre aux périodes difficiles et de capitaliser sur les grandes tendances.
Le plus dingue dans tout ça ? En quatre ans, le groupe a généré plus de 175 millions de dollars de profits. Certains Turtles ont fait du 100% annuel. La preuve était faite : avec les bonnes règles et la bonne discipline, le trading, ça s’apprend.